( dessin de Philippe Bercovici )
[…] Personne ici ne veut accepter la souffrance. Pourquoi? Parce que la souffrance n’est pas dans notre nature. Notre nature est la joie et nous n’allons jamais accepter la souffrance. Il ne s’agit pas d’accepter la souffrance, mais plutôt ce qui est là, la réalité. La souffrance vient justement de la non-acceptation de ce qui est là. Chaque fois qu’on souffre, c’est qu’on a des problèmes avec la réalité. Tant qu’on aura des problèmes avec la réalité, on va souffrir. Souffrir consiste à prétendre que la réalité n’aurait pas dû être comme elle était. Alors, on souffre et on n’y peut rien.
Accepter veut dire accepter le fait qu’il y a de la souffrance; cela ne veut pas dire de rester dedans.
Accepter veut dire accepter les transformations de l’existence qui sont intervenues jusqu’à maintenant et aussi celles qui vont intervenir à partir de maintenant. Ce n’est donc pas une résignation bête devant la fatalité de la souffrance. De toute façon, on n’a même pas le choix. On ne voudra jamais demeurer dans la souffrance. Pourquoi dit-on que pour être heureux il faut accepter la souffrance, sinon parce qu’on ne veut pas souffrir? Tout ce qu’on fait, y compris « accepter la souffrance », c’est pour ne pas souffrir. N’est-ce pas clair? Il ne s’agit donc pas d’accepter la souffrance, mais plutôt la réalité. Or, la réalité n’est pas souffrante; elle est joyeuse. Tant qu’on ne comprend pas le mécanisme de la souffrance, qui est refus de ce qui est au nom de ce qu’on n’est pas, on essaie de la combattre : on use de violence dans sa vie et cela ne fait que générer davantage de détresse.
( d’après un texte de Jean Bouchart D’Orval lu sur Invité de Marc)
La réalité est souffrance malheureusement…C’est la première noble vérité et j’y adhère totalement. Dire que la réalité est joyeuse est un point de vue arbitraire pour oublier la souffrance…
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Opposer Souffrance et joie sous fond de réalité n’est pas le bon chemin. La peine peut aussi donner du bonheur. Quand elle nous assaille comme c’est malheureusement le cas pour toi, rien ne nous empêche d’éprouver des instants de bonheur à l’intérieur même de cette souffrance. Le bonheur est partout mais la joie…n’est qu’une expression limitée et stéréotypée du bonheur. Les meilleurs instants de bonheur c’est quand on pleure, non ?
Je ne sais toujours pas quel est ton handicap et j’espère qu’on aura l’occasion de se rencontrer pour parler avec les yeux ou les mains !
Je pensais que ce texte était de toi, je le trouvais très proche et bien tourné…merci pour ta réponse.
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je ne sais que te dire, j’ai pas mal de ces symptômes et je me garde bien d’aller voir un rhumatologue ou d’en parler. La gym du matin me fait du bien et pour le reste je mets ça sur le compte de la souffrance due à la vieillerie, la décrépitude…Rien d’anormal au fond. Pourquoi en parlerai-je ? J’ai écrit un article là-dessus car je me prépare à pire. Et après…C’est la vie ! http://danielbukohoten.com/2013/07/09/nostalgie-le-retour-au-pays/
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Bonjour Frédéric,
Je te rejoins dans ta réponse à Danielbukohoten ; je saisis bien cette distinction.
Comme tu le sais, ma vie peut être douleur, comme toi, mais j’arrive quand même maintenant à avoir des moments que je qualifie de bien-être.
Soit, en présence de mon petit fils, mais aussi seule chez moi, un peu de relaxation, un oiseau qui gazouille et je peux me sentir vraiment bien. Tu vois je fais des progrès…!!!
J’espère que toute ta petite famille va pour le mieux.
A bientôt, peut être pour ma visite quand tu m’auras donné tes disponibilités.
Gros bisous
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