Il y a 67 ans exactement, le 27 janvier 1949, sortait le n° 134 du magazine de BD : O.K. !
Un journal de 8 pages, sûrement parce qu’il n’était pas encore facile de se procurer beaucoup de papier et certainement aussi pour des raisons d’économie. Car la même année, Spirou qui en était, lui, déjà à sa 12ème année passait de 20 à 24 pages !
Né en 1946, à l’époque le journal avait 16 pages, mais en 1949, il n’a pas du trouver son public, on arrive en fin de course, il ne finira pas l’année.
Dans ce journal paraissait pourtant des auteurs de grande qualité, comme Uderzo bien sûr, mais aussi Erik, Jean Ache, Mouminoux et Martial. C’est de ce dernier que sont les BD sur cette page : Yumbo, Fakir Birman.
Mais c’était un des nombreux journaux qui se créaient et disparaissaient (quand ce n’était pas le responsable qui disparaissait avec la caisse, Mouminoux parle de cela très bien dans le fanzine HOP). Voilà ce qu’en disait Martial dans BD Zoom l’année dernière : « Son rédacteur en chef payait très mal. Tout le monde dans la maison disait qu’il était mauvais, du portier à la secrétaire. Il y avait Georges Grammat, alors tout jeune, que je rencontrerais par la suite à Piloteet qui, travaillant dans l’animation, deviendra un ami de Goscinny. J’y ai croisé Uderzo qui devait être là, tout comme moi, pour réclamer son dû. Le journal a disparu alors que l’on nous devait encore de l’argent. Je peux vous dire que ce pécule, nous en avions à l’époque vraiment besoin. »
Martial est un dessinateur dont le nom n’est pas aussi connu du grand public que certaines de ses séries (comme Sylvie) pourtant il a beaucoup publié et des BD d’humour de qualité, comme Sylvie, qu’il crée en 1952 pour le magazine Bonnes Soirées. Dans le journal Pilote il créa en 1963 Tony Laflamme ce soldat daltonien, non pas qu’il ait des problèmes de vue (encore que si, il était myope comme un taupe sans ses lunettes) mais parce qu’il était citoyen d’un petit pays nommé la Daltonie qui m’inspira pour mes premières BD.
sources :
Frederic.Baylot.org (Les B.D. de Frédéric) 