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Des dizaines de milliers de personnes ont envahi le centre de Berlin pour protester contre la haine et le racisme en rĂ©ponse aux derniĂšres manifestations racistes survenues en Allemagne[…]. Au moins 240.000 manifestants ont rĂ©pondu prĂ©sents, a annoncĂ© le collectif #Unteilbar (#indivisible), qui avait dit miser sur quelques 40.000 participants. «Il sâagit dĂ©jĂ dâun succĂšs», sâest rĂ©jouie sa porte-parole Theresa Hartmann, tandis que la police de Berlin nâa pas donnĂ© de chiffre officiel mais Ă©voquĂ© quelques dizaines de milliers de participants. La derniĂšre grande manifestation antiraciste Ă Berlin sâĂ©tait dĂ©roulĂ©e en mai et avait rassemblĂ© 25.000 personnes.
Les forces de lâordre encadrant la marche Ă©taient environ 900, un nombre assez bas si on le compare Ă celui, par exemple, dâune rĂ©cente manifestation de lâextrĂȘme droite Ă Chemnitz, oĂč lâon comptait 1.200 policiers pour environ 1.000 manifestants. Le dĂ©filĂ© […] sâest dĂ©roulĂ© sans incidents.
«Dites-le fort, dites-le clairement, nous sommes tous indivisibles!», ont scandĂ© les participants en dĂ©filant sous un soleil radieux et par des tempĂ©ratures estivales au cĆur de la capitale, avant de rejoindre la Porte de Brandebourg, oĂč des cĂ©lĂ©britĂ©s de la scĂšne musicale allemande se sont produites. «Pas de place pour les nazis», «le sauvetage en mer nâest pas un crime», «plus dâamour, moins de haine» figuraient notamment sur les pancartes. Le collectif #Unteilbar est composĂ© de diverses ONG, artistes ou personnes privĂ©es. Il avait dĂ©jĂ rassemblĂ© des milliers de personnes dans les rues de Hambourg ou Munich les semaines prĂ©cĂ©dentes. Sây sont joints des syndicats et organisations religieuses ou caritatives. En rĂ©sumĂ© toute la gauche, dans un spectre aussi large qu’inĂ©dit, Ă©tait lĂ .
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DerriĂšre le mot dâordre «Pour une sociĂ©tĂ© libre et ouverte – contre lâexclusion, solidaritĂ©!», il sâagissait de protester en particulier contre le racisme vĂ©hiculĂ© par lâextrĂȘme droite, entrĂ©e il y a un an au Bundestag, la chambre basse du Parlement allemand. LâAlternative pour lâAllemagne (AfD) a bĂąti son succĂšs en nourrissant les craintes des Allemands aprĂšs lâafflux de plus dâun million de rĂ©fugiĂ©s entre 2015 et 2016 dans le pays. Fin aoĂ»t, une manifestation de sympathisants dâextrĂȘme droite avait dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© en chasses Ă lâĂ©tranger dans les rues de Chemnitz juste aprĂšs le meurtre dâun Allemand attribuĂ© Ă un rĂ©fugiĂ©. Certains avaient dĂ©filĂ© en faisant le salut hitlĂ©rien, et un restaurant juif avait Ă©tĂ© attaquĂ©.
Les organisateurs voulaient aussi protester contre les discriminations, la mort des rĂ©fugiĂ©s en MĂ©diterranĂ©e, la montĂ©e des inĂ©galitĂ©s et les atteintes portĂ©es Ă lâEtat social.  […]
Des responsables politiques – essentiellement de gauche – ont Ă©galement soutenu lâinitiative, comme le populaire ministre des Affaires Ă©trangĂšres Heiko Maas.
«Nous sommes colorĂ©s, nous sommes indivisibles. Nous le montrons aujourdâhui Ă tous ceux qui veulent nous diviser», avait postĂ© le social-dĂ©mocrate sur son compte Twitter.
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