« Mon passé me rend frère de tout. » Cette affirmation correspond d’abord à ma réalité biologique. Dans cette optique, mon passé c’est ma généalogie; si elle est reconstituée sur six millions d’années jusqu’à l’origine du genre Homo, je suis apparenté à tous les humains; sur trois milliards d’années jusqu’à l’origine des êtres vivants, je suis apparenté à tous ces vivants; sur quinze milliards d’années jusqu’à l’après big bang, je suis apparenté à tout ce qui existe dans l’univers.
C’est ce qu’a exprimé saint François d’Assise, en s’adressant non seulement à ses « frères les oiseaux », mais à sa « petite sœur l’eau ». C’est aussi ce qu’expriment, en d’autres termes, les astrophysiciens lorsqu’ils affirment que nous sommes des poussières d’étoiles. Mais mon passé c’est aussi l’ensemble de ce que j’ai reçu des générations précédentes. Sans bien le savoir, je suis le produit de toutes les angoisses, de tous les espoirs, de toutes les réflexions des humains qui ont vécu avant moi. (Albert Jacquard)
L’essence, les composants, de la matière ne sont jamais détruits. Seules leurs manifestations changent. Depuis la soupe primordiale, il y a 14 milliards d’années, le big bang instructuré jusqu’à la structuration de l’Univers tel qu’il est : atomes, molécules, ADN, organismes, planètes, étoiles, galaxies… les composants électroniques de la matière sont les mêmes.
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