EXTRAITS D’UN ARTICLE DE MARY GOHIN TIRÉ DE SON SITE PSYCHOLOGUE ADULTES/COUPLES
[…] Parler […] est parfois […] compliqué. On dit quelque chose que l’on croit anodin mais que l’autre interprète de façon négative … et c’est le début d’une discussion qui vire au conflit ouvert avec la douleur et la colère qui font que tout part hors de notre contrôle.
Il existe alors des règles de communication, relativement faciles à mettre en place à partir du moment où l’on comprend que cette gymnastique de l’esprit ne peut qu’avantager la relation.
Les mots à éviter :
« mais… »
Au milieu d’une phrase, le « mais » supprime tout ce qu’il y avait avant, comme une soustraction.
[…]
– C’est un bon travail, mais il y a des points à éclaircir
Il est alors préférable de couper la phrase en deux.
[…]
– C’est un bon travail. Pourquoi ne pas l’améliorer encore en éclaircissant certains points ?
[Note de Frédéric, on peut aussi employer «en même temps» à la place de mais, qui permet de ne pas entrer en opposition]
« ne… pas »
La phrase négative a tendance à rejeter l’autre.
– Je ne viens pas avec toi. Je suis fatigué.
[…]
Utilisons alors la phrase affirmative
– Je préfère rester à la maison parce que je me sens fatigué.
[…]
« Je veux »
C’est une façon de s’imposer et non de s’affirmer. En s’imposant on ne laisse pas de place à l’autre qui, alors, est obligé soit de s’écraser soit de s’imposer à son tour.
Le « Je veux » peut être avantageusement remplacé par le « Je voudrais » ou « J’aimerais ».
– Je veux rester à la maison. Je suis fatigué.
– J’aimerais rester à la maison. Je suis fatigué.
« Je dois »
C’est une façon de retirer le choix à l’autre qui, alors peut se sentir écarter de la décision.
– Je dois me lever tôt demain pour travailler
En utilisant « je pourrais », on donne à l’autre la possibilité de comprendre et donc de donner son avis.
– Je pourrais me lever tôt demain pour travailler.
» Tu »
C’est le mot mortel dans une dispute parce qu’il appelle tout de suite la notion de blâme. Je dis toujours que « le tu tue » parce qu’il agresse et que l’autre ne peut pas écouter ce qui est dit et ne peut que répondre en se défendant. Le ‘tu » est alors vraie provocation à nier.
– Tu ne m’écoutes pas
Il faut essayer le plus possible de passer par le « je » pour dire ce que l’on pense.
– J’ai l’impression de parler dans le vide.
Conclusion
Comme nous sommes responsables de notre communication, […] cependant, comme la communication est une interaction, en évitant les mots qui tuent la discussion, l’autre peu à peu suivra instinctivement notre exemple.
Le maître mot de toute interaction […] est le respect de l’autre. C’est sur ce principe qu’il est possible de bâtir un dialogue constructif.
LIRE L’ARTICLE INTÉGRAL DE MARY GOHIN SUR SON SITE PSYCHOLOGUE ADULTES/COUPLES
Jacques Salomé appelait déjà il y a 30 ans le « tu » la politique de la locomotive tutututu 🙂
Sinon, dans le même esprit, j’ai bien apprécié le livre sur la CNV (communication non-violente) « les mots sont des fenêtres… » de M Rosenberg. Tout le monde devrait lire ce genre de bouquin pour s’apercevoir que nous communiquons tous à un moment donné de manière violente, et rectifier nos mots, nos comportements
Nous nous en porterions tellement mieux…
J’aime bien ton « en même temps » :-)))
Merci pour le partage
Rose
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