Il est souvent dit par les bouddhistes qu’il faut « tuer le désir qui est source de souffrance ». Mais comme je l’ai dit les 2 premiers grands axiomes du Bouddha sont : L’existence est mal-aise et la cause de cette souffrance névrotique est que nous avons une image faussée de nous-même.
La méditation ne nous apprend donc pas à tuer le désir, car celui-ci avec l’amour est le ressort de la vie, mais elle nous ouvre à l’esprit vaste : le don dans l’instant. Don que nous fait la vie de ce moment présent à disposition et contre-don que nous pouvons faire en nous impliquant d’une manière responsable pour la vie.
« À chaque instant, l’instant se donne à nous dans sa disponibilité, dans sa gratuité. » (Eric Rommeluère – « Les Bouddhas naissent dans le feu » )
S’asseoir en méditation c’est décider de prendre soin précieusement de cet instant présent. Pour cela nous accueillons ce qui est, sans jugement ni désir de contrôle. Unis à la vie nous la fécondons par la lenteur sensuelle avec laquelle nous l’accueillons et la partageons, en parole et en geste.
Slow life
