« Juste s’asseoir. Cette assise ne se fonde sur aucune croyance. Il s’agit simplement de vivre l’expérience. L’expérience de la simplicité, de la bonté, de la présence, de la nudité. Ou encore, s’il faut trouver un mot plus puissant encore, de la liberté. L’expérience de se défaire des luttes, des attentes, des comparaisons. Par la méditation, la pensée est conduite à se délivrer d’elle-même.
Un abandon, un lâcher-prise, un oubli s’opèrent, mais ce lâcher-prise n’est possible qu’en maintenant un effort. On s’astreint en effet à une certaine posture, c’est dans l’astreinte même que surgiront naturellement les sentiments d’ouverture et de liberté intérieures. Une double dimension à la fois d’activité et de passivité devient l’évidence : je médite tout autant que je suis médité. »