La Vélorution (mot-valise mêlant vélo et révolution) est un mouvement dont l’un des buts est de promouvoir l’utilisation des moyens de transports personnels non polluants (bicyclette, patin à roulettes, planche à roulettes). Il dénonce en même temps la société de l’automobile. Le terme Vélorution est utilisé pour désigner un concept ; mais en France il peut également désigner une association ou une manifestation de cyclistes (également dénommée masse critique).
La première Vélorution a été organisée en France au début des années 1970 par les Amis de la Terre à Paris contre un projet d’autoroute qui devait longer la Seine et traverser la capitale d’est en ouest. La manifestation réunit plus de 10 000 cyclistes. Tout au long des années 1970, ce terme va être repris pour des actions cyclistes. La revue écologiste S!lence en fait son titre de une en mars 1983.
Aux États-Unis, en 1992 à San Francisco 52 personnes participent à une manifestation cycliste qu’ils nommeront critical mass (masse critique).
Ces actions militantes vont être adoptées partout dans le monde. Dans de nombreuses villes, les cyclistes se regroupent tous les derniers vendredis du mois pour ensemble se réapproprier la rue, le temps d’une manifestation.
Le mouvement Vélorution existe dans plusieurs villes de France, à Angers, Avignon, Bordeaux, Brest, Caen, Cherbourg, Chambéry, Grenoble, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nancy, Nantes, Nice, Paris, Périgueux, Poitiers, Reims, Rennes, Rouen, Saint-Étienne, Strasbourg, Toulouse, Tours et Vannes. Chaque collectif est autonome, et accessible depuis le site vélorution. Il s’organise généralement de manière informelle.
Les objectifs de la Vélorution sont nombreux et non définis strictement, de par sa constitution. Chaque collectif décide des valeurs et des objectifs à faire passer par ces manifestations. La plupart des groupes de Vélorution reprennent des revendications communes avec le cyclisme urbain : code de la rue, réaménagement de l’espace, prise en compte du vélo à tous les niveaux, local, régional et national.
Mais Vélorution s’attaque également à des symboles forts : le Lisbonne-Dakar (ex-Paris Dakar), le salon de l’auto, de la moto, la sur-consommation. À Paris, Vélorution participe à des luttes communes pour les écoquartiers et le réseau vert, pour la lutte contre le dérèglement climatique, etc.
De ce fait, Vélorution est également proche du mouvement Carfree qui lutte contre la place trop importante de l’automobile dans la société.
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