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Extraits d’un article de Solidarité Mondiale sur un document d’analyse sur le renforcement de la protection sociale par l’institutionnalisation des mutuelles de santé (avec des exemples tirés des expériences au Bénin) produit Solidarité Mondiale et l’Alliance Nationale des Mutualités Chrétiennes:
Bien que la protection sociale soit un droit humain fondamental et que l’Etat soit le principal responsable de la conception et de la mise en œuvre des systèmes de protection sociale, les constats sont alarmants : près de 80% de la population mondiale ne jouirait d’aucune forme de protection sociale ; en Afrique, près de 90% de la population est exclue de tout système de protection sociale. Cela s’explique en premier lieu par le désengagement progressif de l’Etat dans la provision des services sociaux au cours des années ’80 et ’90. Ensuite, la grande majorité des ménages africains ne peuvent s’affranchir de la pauvreté, le travail étant le plus souvent informel et précaire et étant donnée l’érosion des mécanismes traditionnels de solidarité familiale. Ainsi, ils n’ont aucun accès aux systèmes étatiques de protection sociale et leurs revenus très bas et instables ne leur permettent pas de souscrire à une assurance privée.
Les mouvements sociaux, en organisant les gens, renforcent le capital social et l’extension de la solidarité. Les initiatives « à base communautaire » relèvent de l’économie sociale et solidaire dont la finalité est de rendre des services à des membres, plutôt que de rechercher le profit.
C’est comme cela que s’est bâti en France, notre histoire de la mutualité.
Le mutualisme est le mouvement politique et historique qui a conduit à la création des formes mutualistes ou coopératives d’association dans les domaines de l’assurance, de la banque, de la construction, de l’instruction, et en général de toutes formes de production ou de commerce.
L’adjectif mutuel désigne, plus précisément, le caractère réciproque d’un droit ou d’une obligation. La société mutuelle a en commun avec la société coopérative et avec l’association à but non lucratif que ses clients (et parfois ses employés) sont en même temps ses associés. De ce fait, elle se distingue fondamentalement d’un service public, d’une société commerciale et d’un organisme caritatif ou humanitaire en ce qu’elle n’apporte de service, d’assistance ou de secours qu’à ses propres membres et cela dans la limite de leur participation.
Les activités de prévoyance ou de complémentaire santé sont souvent associées au terme « mutuelle » ; pour cette raison un certain nombre de sociétés d’assurances commerciales utilisent abusivement le nom de mutuelle pour désigner les contrats d’assurance complémentaires santé qu’elles commercialisent. En France, 96% de la population est couvert par une mutuelle, les personnes non couvertes le sont principalement par manque de moyens ou parce qu’ils dépendent du système ALD.