(dessin de Osamu Tezuka)
Notre nouvelle capacité à (ré-)agir
La paix intérieure et durable se développe sur notre capacité à agir sereinement, plutôt que de réagir face aux situations extérieures et aux émotions intérieures, manipulés par les conditionnements de nos expériences passées.
Karma, Kleshas, Samsara & Nirvana
Le mot karma veut dire action en sanskrit. On peut dire que la « loi du karma » c’est que nos actions, nos pensées, nos paroles actuelles sont conditionnées par nos actions, pensées et paroles passées et elles conditionnent à leur tour, nos actions, pensées et paroles futures.
Si nous nous sentons enfermés dans ce cercle vicieux – le samsara- (le passé nous pourrit la vie actuelle qui pourrira notre vie de demain) , du point de vue bouddhiste il est dit qu’il est toujours possible de développer certaines qualités (comme : la bienveillance, la compassion, la joie, l’équanimité, et aussi la générosité, l’intégrité, la patience, l’enthousiasme, la concentration, le discernement , et la loyauté, la douceur, l’engagement, le contrôle de soi, la sérénité, la bonté, la clarté, la liberté, la grandeur, et même l’intérêt pour le monde, la simplicité, l’amour, l’authenticité, la droiture, la paix, l’harmonie, le contentement, la mansuétude, la sobriété) pour sortir de ce cercle des conditionnements.
Le saṃsāra, terme sanskrit signifiant « ensemble de ce qui circule », parfois traduit par « transmigration » ou cycle des existences conditionnées. Ces états sont conditionnés par le karma tel que nous l’avons décrit tout à l’heure. D’un point de vue traditionnel, en sanskrit, on appelle les perturbations mentales des kleshas et ce sont elles qui nous enferment dans le Samsara,
Suivant les enseignements bouddhistes conventionnels dès qu’on a éliminé ces kleshas (en sanscrit : afflictions) on atteint la libération, le nirvana qui est la sortie du Samsara, le cercle des conditionnements. (Nirvāṇa en sanskrit , Nibbāna en pali, signifie « extinction » -d’une flamme ou d’une fièvre-, étymologiquement « ex-spiration » , et par extension « apaisement » puis « libération ». Ce mot est devenu, en japonais nehan). Cela ne signifie pas que l’on a cessé d’exister ou que nous sommes partis pour un autre monde quelque part dans l’espace-temps mais que nous nous libérons de l’attachement à nos conditionnements.