L’inspecteur Moroni est tout nouveau dans la police (d’où le titre du 1er tome : « Premiers pas »), mais s’il est très bon tireur (et s’en vante toutes les trois pages) c’est bien la seule chose qu’il ait pour lui. Sinon il n’a pas quitté les jupes de sa mère fusionnelle et étouffante, il vit avec un chien policier renvoyé de la police pour avoir trop aimé la drogue qu’il était censé chercher. Ils forment tous les deux un couple aussi trouble que Spirou et Fantasio, dormant dans le même lit, jaloux l’un de l’autre des liaisons de l’autre, le chien mitonne des petits plats à son « maître » pour son retour le soir, etc. Hypocondriaque, mythomane, psycho-rigide, limite psychotique, il résout les affaires qu’il crée dans sa tête, avec pas mal de dégâts collatéraux !
Avec un tel héros, cela pourrait être déprimant, cela l’est ! Mais c’est aussi très drôle et on attend avec impatience de voir comment la lecture du monde de Moroni va finir par rapport à la réalité qu’on perçoit.
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