Un cadeau que j’ai reçu. Une BD que je ne connaissais pas. Ce qui est surprenant, car sorti il y a un an, c’est un livre qui ne peut pas laisser indifférent.
Ce qui m’a frappé en recevant ce cadeau, en dehors de l’épaisseur et du poids du livre (250 pages) c’est la mise en couleur (de Dave Stewart), très originale et qui participe vraiment à donner une ambiance forte.
L’histoire racontée par les deux auteurs brésiliens & frères jumeaux, paraît un peu déstructurée au départ, on peut même ressentir quelques longueurs au début. On assiste aux nombreuses morts d’un écrivain raté, chroniqueur nécologique dans la presse. Mais réaliser son projet de vie, nécessite parfois de passer par des échecs, ce sont nos choix qui nous construisent. Faut-il encore les mettre en œuvre pour passer du rêve à la réalité. Chaque chapitre se situe à un âge particulier (pas toujours chronologique) et se termine par une de ces morts. Rapidement on voit qu’au de-là de la destructuration apparente, une histoire de vie se dessine.
Alors mourrons-nous chaque fois un peu ? Beaucoup ? Où nous réincarnons lorsque nous prenons certaines décisions. Nous faisons des tas de choix dans notre vie, d’un point de vue quantique on pourrait dire que toutes les vies possibles suivant tous ces choix, continuent de se dérouler parallèlement.
Ce qui fait de cette BD un récit fort, ce sontt les relations touchantes intergénérationnelles et post-mortem qui se construisent, se ratent, se reconnaissent. Mort, impermanence, projet de vie, transmission, amitié, sont l’ossature de ce récit « mortel », mais passionant qui mérite plusieurs lectures ! Alors merci pour ce cadeau !!!
4ème page de couverture :
« Les mille et une vies d’un aspirant écrivain… et ses mille et une morts. Brás de Oliva Domingos, fils du célèbre écrivain brésilien, passe ses journées à chroniquer les morts de ses contemporains pour le grand quotidien de Sao Paulo… et ses nuits à rêver que sa vie commence enfin. Mais remarque-t-on seulement le jour où notre vie commence vraiment ? Cela commence-t-il à 21 ans, lorsque l’on rencontre la fille de ses rêves ? Ou au crépuscule de sa vie… »