« Je pense donc je suis », proclamait Descartes. Paul Valéry ajoutait : « Parfois je pense, parfois je suis. » Et la pleine conscience conclut : « Je ne suis pas seulement ce que je pense. » Avec les deux sens : « je suis » au sens « d’aller derrière », et « je suis » au sens « d’être ». C’est ce qu’on appelle la « défusion » dans les psychothérapies cognitives : s’efforcer de diminuer la confusion entre mes pensées et ma conscience. … Ne plus se dépendre de mes pensées, sans pour autant les refuser : simplement entrer dans une relation différente avec elles.
Ce n’est pas la même chose de dire « ma vie est triste » et « je suis en train de penser que ma vie est triste ». En identifiant mes pensées comme des phénomènes de l’esprit, je verrai mieux que, dans ces dernières, se nichent beaucoup de jugements de valeur, d’automatismes, d’impulsions, avec lesquels je n’ai pas forcément à être d’accord.
Christophe André, Méditer jour après jour, Ed l’Iconoclaste
« Je pense et j’emboîte le pas à mes pensées » (Descartes)

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